dimanche 30 octobre 2011

Le renoncement aux soins contribue-t-il à réaliser des économies ?

Depuis ce mardi 25 octobre, les députés ont entamé les discussions concernant le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2012. Alors, si le déficit du régime général (maladie, vieillesse, accidents du travail et famille) s’élève à 18,2 milliards d’euros, l’objectif du gouvernement est de le ramener à 13,9 milliards pour 2012, soit près de 5 milliards d'euros de différence.

A coup de multiples mesures sur la santé

Alors, si le trou de la Sécu se situait aux environs de 27 milliards d’euros, contre 20,3 milliards d’euros en 2009, l’on est arrivé à 18,2 milliards d’euros cette année à coup de multiples mesures. Depuis quelques mois, de nombreuses mesures ont également été votées, comme la baisse des indemnités journalières, la hausse de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances, le déremboursements de médicaments à la pelle, l’augmentation du reste à charge pour les soins de santé dits coûteux, le retrait de l’hypertension artérielle sévère de la liste des affections de longue durée, les mesures au niveau des frais de transport pour les patients, et bien d’autres encore…

Où retrouver les près de 5 milliards d'euros ?

Après constat, la mise en place de ces nombreuses mesures, dont la plupart seront effectives dès le 1er janvier 2012, contribueront donc à retrouver ces près de 5 milliards d’euros d’économies, à faire sur la santé de la population française. En parallèle, il faut aussi soulever que ces diverses mesures contribueront aussi, il faut le dire, à faire renoncer davantage de Français à se soigner, faute de moyens et faute de remboursements. Ce qui fera encore place à davantage d’économies pour la Sécu, qui limitera ainsi ses dépenses « sans le faire exprès ». Après cela, se vantera-t-on d’avoir réussi à ramener le déficit à 13,9 milliards d’euros, contre les près de 27 milliards d’euros en 2010 ?

Renoncement aux soins : une réalité pour de plus en plus de Français

En 2011, le renoncement aux soins faute de moyens est devenu une réalité pour 29% des Français, d’après le Baromètre Cercle santé-Europ Assistance. En 2009, ils n’étaient « encore » que 11% dans une telle situation, et 23% en 2010. Chez nos jeunes étudiants, 19% d’entre eux n’ont pas de complémentaire santé, et un étudiant sur trois déclare avoir renoncé aux soins et à la santé faute de moyens. Alors, si l’objectif d’atteindre 13,9 milliards d’euros de déficit sera réalisé, à combien se situera le pourcentage de Français renonçant aux soins ?

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