Dans l’affaire concernant le secteur optionnel, la FNIM (Fédération nationale indépendante des mutuelles) semble bien être l’une des seules instances de l’UNOCAM à vouloir signer l’accord. Mais cette dernière admet aussi que la date du 30 septembre risque de ne pas être respectée.
Si cela ne tenait qu'à nous, ce serait déjà signé, d'après la FNIM
En effet, la FNIM ne suit pas la ligne de la majorité, en étant favorable à la création du secteur optionnel. Selon son président, Philippe Mixe, « si cela ne tenait qu’à nous, ce serait déjà signé », en ajoutant aussi que la FNIM n’est peut être pas la seule à l’UNOCAM à tenir cette position, car les mutuelles remboursent déjà les dépassements d’honoraires. Cela dit, il a tout de même tenu à préciser que le secteur était une voie de sagesse, « même si les modalités méritent d’être précisées sur certains points ».
Un chantage des mutuelles face à la hausse de la taxe
Les mutuelles, se sentant déjà trop lourdement ponctionnées, ont bloqué la situation par rapport à la nécessité de signer l’accord visant à mettre en place le secteur optionnel. Ce blocage survient notamment après l’annonce du doublement de la taxe spéciale sur les mutuelles, qui passera ainsi de 3,5% à 7%. A rappeler que les contrats concernés, dits solidaires et responsables, représentant plus de 90% des contrats du marché, étaient auparavant totalement exonérés de cette taxe. Actuellement, avec cette taxe doublée, les mutuelles doivent donc encore s’engager à mieux rembourser les dépassements d’honoraires. Refusant jusqu’à maintenant de signer cet engagement, les mutuelles sont aujourd’hui accusées de faire un chantage pour tenter d’annuler le doublement de la taxe.
La balle dans le camp de l'UNOCAM
Entre menace et ultimatum, entre invitation à mieux rembourser et doublement de taxe, les mutuelles se retrouvent aujourd’hui dans une situation particulièrement délicate. Toutefois, bien que l’ultimatum du 30 septembre ait été rejeté, l’UNOCAM demande actuellement l’organisation d’une réunion sur le sujet, cela dès le début du mois d’octobre, notamment entre les financeurs de l’assurance-maladie (complémentaires et régime de base). De son côté, la Mutualité Française campe sur ses positions, en lançant une pétition sur son site internet, et bientôt sur les sites des quelques 600 mutuelles adhérentes à celle-ci, une pétition qui sera donc une invitation s’adressant à l’opinion publique de manifester son mécontentement et sa colère face au déclin du système de santé français.